BREF RAPPEL HISTORIQUE

En quittant Etaples pour se diriger vers le village de Camiers, on traverse une vaste pleine de sable, nommée "La pièce à liards". Elle doit son nom aux médailles romaines trouvées par des ouvriers qui, n'en connaissant pas la valeur, les comparaient à la pièce la plus connue à cette époque. Des fouilles ont fait découvrir, sous le sable, un assez grand nombre de fondations de maisons, des vases, des fibules, des statuettes. Plus loin, on traverse une seconde pleine nommée "Le plis de Camiers", où l'on a fait les mêmes découvertes. Une voie romaine reliait ces deux pleines. Ces preuves authentiques corroborent le témoignage de la plupart des historiens qui ont voulu y voir l'ancienne ville de "Quentowic". C'est là qu'existait, dans les quatre premiers siècles de la domination franque, le "Locus Hornensis", qui a conservé, jusqu'à aujourd'hui son nom de "Hornez", l'Hornez ou l'Ornel, rédigée au commencement du Vè siècle, sous l'empire d'Honorius, on lit qu'il existait une flotte romaine destinée à la défense des côtes. CAMIERS, CASMERA sur l'affluent de la Canche, altération du mot CAMERA, port. Comme Etaples, ce village a une origine fort ancienne. Lorsque César eut achevé son expédition en grande Bretagne, il revint au "Port Itius" d'où il était parti. Quelque uns de ses bateaux qui n'avaient pu entrer dans le port avec les autres furent obligés, par la marée, de relächer plus bas, à l'endroit où sont situés les villages de Dannes et de Camiers, à une lieue environ d'un camp de César, lequel était placé sur la pointe d'une montage, au dessus de Neufchâtel.

QUELQUES DATES MARQUANTES

854
Camiers dépend de l'abbaye de Saunt-Bertin
872
L'étang de Camiers limite le comté de Boulogne
1026
Echange entre l'évêque de Thérouanne et l'Abbé de Saint-Bertin
1173
Une bulle du pape Alexandre III fait état d'une rente de cinq sous à prélever sur Kramiers.
1226
Jean évêque de Thérouanne, accorde à l'abbaye de Saint-Josse, l'autel et l'église de Camiers.
1229
Fernand, comte de Flandre, obéissant aux ordres de Blanche de Castille, régente du royaume, envahit les terres de Philippe Hurepel, comte du Boulonnais, continua ses ravages dans les campagnes jusqu'à Camiers.
1755
Le 1er novembre, pendant le tremblement de terre de Lisbonne, les eaux de l'étang furent très agitées. Autrefois, cet étang débordait au point d'inonder une partie du village. Depuis que l'on a creusé un ruisseau pour porter l'eau à la mer, cet accident ne se produit plus. Il reste l'ordonnance du 9 septembre 1750, de la maîtrise des eaux et forêts du boulonnais, qui oblige les habitants de Camiers à l'entretien de ce ruisseau.
1766
Au cours d'une assemblée des habitants de Camiers, en présence de Pierre de Savoye, curé, il fut décidé la construction d'une église pour remplacer celle qui avait été ensevelie sous les sables, et d'un logement pour le maître d'école, sur un terrain concédé pat le comte D'aye.(D'après Gustave Souquet).
Dans les années 1895-1900, un premier lotissement vit le jour à Sainte Cécile. Des villas furent construites. Un grand hotel, le plus grand de la région, à cette époque fut inauguré le 3 juillet 1898 à Saint Gabriel, ainsi qu'une grande digue. Malheureusement, quelques années plus tard, de violentes tempêtes prirent à revers les défenses qui n'avaient pas été prolongées assez loin vers l'embouchure de la Canche et minères le terrain. L'hotel se trouvant en porte à faux sur la plage, son exploitation devint impossible. Des vestiges subsistent encore sur la plage. Au cours de la première guerre mondiale, de vastes cantonnements ont été installés par les Anglais et la population de Camiers connut ses premiers bombardements aériens en 1918. Au cours de la seconde guerre mondiale, des cantonnements identiques étaient également installés, mais ont du faire place , en mai 1940, à l'envahisseur. Pendant les années d'occupation, principalement en 1944, le village de Camiers a subi une quarantaine de bombardements aériens, dont plusieurs , en juin 1944, durèrent presque toute la journée, provoquant un certain nombre de victimes parmi la population ainsi que des dégats considérables aux habitations et batiments publics, mettant hors d'usage l'usine à ciment et le préventorium, détruisant complètement la gare. Les deux petites plages, Sainte Cécile et Saint Gabriel, avaient également été détruites. Villas et hotels avaient dû faire place aux fortifications Allemandes du "mur de l'atlantique".